Revue de presse : les actus de la semaine (14/04)

Qu’avons-nous découvert cette semaine ? Voici nos actus !

 

Politique

Quand le nom de Martin Luther King est détourné… la famille recadre.

On aurait aimé que ce soit une blague, mais non.
Quelques jours après sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité, Marine Le Pen s’est permise de comparer sa situation à celle de Martin Luther King Jr. Une déclaration qui a profondément choqué la famille du militant des droits civiques, qui n’a pas tardé à réagir.

Martin Luther King III et son épouse Andrea Waters King ont fermement dénoncé une “distorsion de l’histoire”, évoquant une “fausse équivalence” totalement inappropriée. Dans une déclaration relayée par BFM TV, ils rappellent que cette tentative de récupération efface les sacrifices de celles et ceux qui ont lutté contre la haine et se sont battus pour une justice raciale, sociale et politique.

Ces propos portent atteinte à l’héritage de mon père”, a ajouté MLK III, rappelant que le combat de son père visait à “unir une société profondément divisée, et non à alimenter des discours de rejet”.

✨ Petit rappel utile :

Martin Luther King Jr., prix Nobel de la paix, a mené toute sa vie un combat contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Il a prôné la non-violence, milité pour l’égalité des droits, dénoncé la pauvreté structurelle et la violence systémique contre les communautés noires. Il a risqué (et perdu) sa vie pour défendre la dignité humaine.

L’associer au discours de Marine Le Pen et du RN, héritier d’une idéologie qui a toujours été hostile aux droits des minorités, ce n’est pas qu’un raccourci malheureux : c’est une offense historique.

📌 À toutes les personnes qui tentent de faire passer leurs sanctions juridiques pour un acte de résistance : revoyez vos classiques, et respectez nos mémoires.

 

Santé

Briser le tabou de la ménopause, c’est (aussi) parler d’égalité.

La ménopause n’est pas une maladie. Et pourtant, elle reste l’un des grands angles morts de notre société. Invisibilisée dans les politiques publiques, ignorée au travail, mal comprise dans l’espace médical… elle touche pourtant 17 millions de femmes en France, dans une période de périménopause, de ménopause ou de postménopause.

Dans un rapport remis cette semaine, la députée et rhumatologue Stéphanie Rist propose 25 mesures concrètes pour repenser la prise en charge de la ménopause : mieux informer, mieux accompagner, mieux considérer. Parce que tant que la ménopause sera un sujet honteux ou mis sous silence, l’égalité femmes-hommes ne sera qu’un mirage.

Aujourd’hui, de nombreuses femmes vivent cette transition en solitude, parfois même dans l’incompréhension de leurs propres symptômes. Troubles du sommeil, de l’humeur, douleurs articulaires, bouffées de chaleur… beaucoup ignorent qu’il s’agit là de signes de ménopause. Et pendant ce temps, les employeurs ne sont ni formés, ni sensibilisés, laissant les femmes gérer seules les conséquences de ce bouleversement hormonal et émotionnel.

🔎 Ce que rappelle Stéphanie Rist, c’est qu’il ne s’agit pas uniquement d’un enjeu médical. Il s’agit d’un changement de regard collectif. D’un droit à l’information, à la parole, à l’adaptation.
Parce que non, on ne pourra pas parler de justice ou de santé globale, tant qu’on laisse la moitié de la population traverser une phase de vie aussi importante dans le silence et la culpabilité.

✨ Pour aller plus loin, découvrez l’intégralité de son entretien juste ici :

"Je criais, personne ne venait."

C’est sur le bitume, à quelques mètres à peine de la maternité de Grasse, que Donia a donné naissance à sa fille, Dina.
Pas dans une salle d’accouchement. Pas dans la chaleur d’un service médical équipé.

Sur un parking. Au sol.

Le 20 février dernier, alors qu’elle ressent les premières contractions, Donia dépose son aîné chez sa sœur et se rend avec son mari à l’hôpital. Une sage-femme l’examine, mais estime qu’il est “encore trop tôt” pour accoucher. Donia, malgré la douleur, choisit de rester proche de l’établissement, dans un parc.
Quelques heures plus tard, elle perd les eaux en pleine rue, incapable de marcher. Son mari gare la voiture devant les urgences et demande de l’aide. La réponse qu’il reçoit est glaçante :

“Ici, ce sont les urgences, et là, ce n’est pas une urgence.”

Ce jour-là, il a fallu qu’une passante intervienne, qu’une anesthésiste sorte en courant de l’hôpital pour que Donia ne soit pas totalement seule. Mais il était déjà trop tard.

Heureusement, le bébé va bien. Mais le traumatisme reste entier.

“Je me suis sentie un peu comme un animal.” - Raconte Donia.

Et cette phrase-là, elle résonne. Elle heurte, elle dit tout.

🎯 Ce qui s’est passé ce jour-là n’est ni un accident, ni un simple “raté logistique”. C’est le reflet de dysfonctionnements profonds dans la prise en charge médicale des femmes, et en particulier des femmes racisées et/ou précaires, trop souvent infantilisées, négligées ou abandonnées.

💬 Combien de fois faudra-t-il rappeler que les violences obstétricales existent, qu’elles laissent des traces, qu’elles brisent la confiance des femmes envers le système de soin ?

📌 À celles qui ont accouché dans la peur, dans l’humiliation ou dans la douleur : vos récits comptent, et nous continuerons de les porter via notre projet Santé pour tous.tes, pour que plus aucune femme ne soit laissée sur le trottoir.

A la semaine prochaine pour de nouvelles news !

Absana

Absana

Absana est la chargée de communication de TQJSN

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