Ce qui nous a marqué cette semaine (17/03)

Nos recos

Exposition “Paris Noir” au Centre Pompidou

De la naissance de Présence Africaine à l’essor de Revue Noire, l’exposition "Paris Noir" plonge dans un demi-siècle de création et d’influence des artistes noirs en France.

Entre les années 1950 et 2000, 150 artistes venus d’Afrique, des Amériques et de la Caraïbe ont marqué la scène artistique, souvent sans la reconnaissance qu’ils méritaient. Cette exposition leur redonne la place et la visibilité qu’ils auraient toujours dû avoir.

🎨 Une mémoire à (re)découvrir. Une histoire à raconter.

📍 À voir absolument.

22 mars : RDV pour la marche anti-raciste féministe avec le collectif “noustoutes”

25 mars : Mwasi Collectif organise la semaine Afroféministe !

Chaque année, Mwasi organise la semaine afroféministe, et vous propose de les retrouver pour échanger autour des féminismes noires en France.

30 mars : Le Club Féminin Find Yourself organise sa quatrième Table Ronde !

Rendez-vous dimanche 30 mars 2025, de 14h à 15h30 à la Maison de la Conversation, pour une discussion enrichissante sur : “Incarner l’empowerment : l’importance des rôles modèles féminins”

La revue de presse

Reel Change, un nouveau programme national pour les femmes noires, trans et non binaires dans le milieu cinématographique

Le 1er mars dernier a marqué le lancement régional, à Halifax, du programme Reel Change de Black Women Film! Canada, un réseau à but non lucratif qui milite pour encourager et mettre en avant le travail des femmes noires de l’industrie du cinéma et des médias.

Reel Change a été conçu dans l’objectif de soutenir les productrices noires, mais aussi les femmes trans et les personnes non binaires, d’expérience dans l’industrie du film et de la télévision, qui y sont actuellement les moins représentées.

L’équipe de Black Women Film! Canada lors du lancement officiel, le 16 janvier à Montréal, avant le lancement régional en Nouvelle-Écosse. 

PHOTO : Instagram - bwfcanada

L’objectif ? Offrir un véritable espace de reconnaissance et d’opportunités à celleux qui, malgré leur expertise, font face à des barrières systémiques. « La fondatrice, Ella Cooper, a été dans différentes provinces. Elle a vu qu’il y avait vraiment un besoin criant pour les femmes noires dans l’industrie et c’est pour ça [qu’elle] a fait la demande de subvention, […] c’est pour ça qu’on a créé ce programme-là. [Pour] répondre à des défis majeurs rencontrés par ces créatrices, notamment renforcer la sécurité économique des femmes noires en leur donnant accès à des ressources, mais aussi à des opportunités professionnelles. Combattre les obstacles à l’accès aux postes de direction, de prise de décision dans l’industrie », raconte Mme Daniel.

Santé mentale des enfants : l’école face à ses responsabilités

Cinq ans après le confinement, les données récentes des dernières enquêtes sur la santé mentale des élèves en France sont alarmantes : 13 % des enfants de 6 à 11 ans présentent des troubles de santé mentale, 24 % des lycéens déclarent des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois, les visites aux urgences liées à ces troubles ont augmenté de 135 %, notamment lors de la rentrée scolaire.

En effet, l’école ne se limite pas à transmettre un savoir : elle a aussi un rôle essentiel à jouer dans la santé mentale des élèves. Pourtant, face à un système qui stresse, trie et surcharge – avec Parcoursup en symbole – la situation devient critique.

Moins de personnel médico-social, des classes surchargées, un manque de moyens… Comment espérer améliorer les choses sans une remise en question en profondeur du système éducatif ?

En mai, le ministère prévoit les Assises de la santé scolaire, un espace de concertation et de dialogue. Mais face à l’urgence révélée par les dernières enquêtes, les mots ne suffiront pas à soigner les maux.

Quels changements concrets en sortiront ? Affaire à suivre.

Un remède contre la drépanocytose ?

Le 17 décembre 2024, une avancée médicale majeure a marqué l’histoire. Sébastien Beauzile, atteint de drépanocytose, a reçu un traitement innovant, Lyfgenia, développé par la société de biotechnologie Bluebird Bio et administré à l’hôpital Northwell Health. Cette thérapie, qui repose sur la modification génétique des cellules souches sanguines du patient, a permis de restaurer la production d’hémoglobine fonctionnelle. Depuis l’intervention, le jeune homme ne présente plus aucun symptôme de la maladie.

Un siècle après sa première description en médecine, la drépanocytose a enfin un traitement curatif. "Nous sommes honorés d’être les premiers à proposer cette thérapie", ont déclaré les médecins de Northwell Health. Quant à Sébastien Beauzile, il confie ressentir une seconde naissance : "Vous avez changé ma vie. Maintenant, je me sens invincible !", dit-il avec émotion, impatient de voyager, de faire du sport et de poursuivre ses études.

Cette avancée suscite un immense espoir pour les personnes atteintes de drépanocytose à travers le monde. Pour soutenir la recherche et accélérer l’accès à ce traitement, l’avocat des droits civiques Benjamin Crump a annoncé un don de 100.000 dollars à l’hôpital Northwell Health.

Review Cinéma

Documentaire ARTE : Le journal d’une femme nwar

Synospsis : Rose, 29 ans, souffre de troubles bipolaires. Née en France de parents arrivés du Togo, elle "en [a] marre de devoir se justifier" et nourrit le projet de "retourner en noirie" pour y vivre. Avec Matthieu Bareyre, qui l'a rencontrée et filmée lors du tournage de son précédent documentaire, L’Époque, ils sont devenus amis. Elle lui a montré son journal intime, puis a accepté qu'il s'en inspire pour réaliser un film sur elle, avec elle. Elle y voit l’occasion d'"exorciser quelques démons" et lui aussi, même s'il ne le dit pas tout de suite. Alors que ses souvenirs heureux côtoient les trous noirs les plus troubles de sa mémoire, la parole singulière de Rose passe de la confidence à la rage, quitte à faire vaciller, parfois, son ami…