Ce qu’on retient de cette semaine ! (05/05)

Agenda hors TQJSN

🎬 Le Décolonial Film Festival revient et on a trop hâte !

Après une première édition marquante, le Décolonial Film Festival revient en force en mai 2025, et autant vous dire qu’on trépigne déjà d’impatience !
Cette année encore, l’événement prend vie dans une dizaine de salles en région parisienne, en partenariat avec des collectifs, des médias engagés et des voix qui font bouger les lignes.

💥 L’ambition ? Créer un espace cinématographique fort, politique et accessible, où l’on parle de colonisation, de pouvoir, de luttes et de transmission, sans détour, sans filtre.

Le festival s’articulera cette année autour de cinq thématiques puissantes : héritages, résistances, amours, diaspora et spiritualité — de quoi nourrir les esprits, secouer les récits dominants, et surtout, faire émerger d’autres regards sur nos histoires.

🌟 Le Festival Lallab est de retour !

Féministe, antiraciste, vibrant et nécessaire, le Festival Lallab revient pour sa 9e édition avec un thème aussi fort qu’indispensable :
“Sortir des violences sexistes & sexuelles”.
Un sujet brûlant, porté par des femmes musulmanes déterminées à libérer la parole, déconstruire les oppressions et bâtir ensemble des espaces de soin, de lutte et de solidarité.

 

Revue de presse

🩺 “Elle exagère.” “Ils crient toujours trop fort.” “Elle est trop sensible.”

Si ces phrases vous semblent familières, ce n’est pas un hasard.

Le 6 mai 2025, la Défenseure des droits a publié un rapport glaçant mais nécessaire, sur les discriminations dans les parcours de soins. Un constat qui fait mal, mais qui ne nous surprend plus : à l’hôpital, on le sait, tout le monde ne reçoit pas les mêmes soins.

Parmi ces inégalités, une notion revient souvent et porte un nom bien connu de certain-es : le syndrome méditerranéen. Ce terme, hérité de préjugés médicaux coloniaux, désigne les stéréotypes racistes encore véhiculés dans les milieux de santé — selon lesquels les personnes racisées, en particulier les personnes noires et nord-africaines exagéreraient leur douleur en étant “trop expressives”, ou “moins crédibles” dans leur ressenti.

Résultat : retards de prise en charge, douleurs minimisées, consultations expéditives, ou même refus de soins. Et ça ne s’arrête pas là : sur plus de 1 500 témoignages recueillis, on découvre que l’origine, l’apparence, le genre, l’état de santé ou encore l’orientation sexuelle peuvent suffire à conditionner la qualité des soins reçus.

Ces discriminations ne sont pas juste “des incidents”, ce sont des violences systémiques. Et dans un domaine aussi vital que la santé, elles peuvent littéralement coûter des vies.

Chez TQJSN, on le dit et on le répète : notre douleur mérite d’être crue, écoutée, traitée.
Pas jugée. Pas balayée. Pas ignorée.

📎 Pour consulter le rapport complet : "Prévenir les discriminations dans les parcours de soins : un enjeu d’égalité"

 

Black Queens

Viola Davis, une voix qui refuse d’être formatée.

Elle est la première femme noire à avoir remporté un Oscar, un Emmy, un Tony et un Grammy. Une icône. Une légende, une EGOT. Et pourtant, même au sommet, Viola Davis n’a jamais cessé de questionner le moule dans lequel on a tenté de la faire rentrer.

Dans un entretien bouleversant pour le podcast Talk Easy, l’actrice revient sur sa formation à la prestigieuse Juilliard School, où elle confie avoir été formée… comme une parfaite actrice blanche.

“Une fois que j’ai quitté Juilliard, devinez quoi ? On me demandera surtout d’incarner des personnages noirs, et les gens ne me trouveront pas assez noire.”

Ce qu’elle soulève, c’est l’injustice d’un système où les acteurs blancs peuvent tout jouer, sans remise en question. Mais une actrice noire ? Elle doit naviguer en permanence entre “pas assez noire” pour certains rôles, et “trop noire” pour d’autres.

🎬 Aujourd’hui, Viola Davis est célébrée pour son talent, mais elle nous rappelle surtout à quel point le milieu artistique reste imprégné de normes blanches, même dans ce qu’il considère comme “universel”.

Pour retrouver son entretien dans son intégralité :

Top 5 spécial TQJSN des reines du Met Gala 2025 👑

Voici notre classement spécial MET GALA 2025 en mode “Black Queens only” 👑, parce que cette année, nos icônes ont redéfini l’élégance, la puissance et la culture avec une créativité qui nous a laissé bouche bée. Le thème de cette année ? Tailored Black Style, un hommage à l’élégance, la créativité et l’influence intemporelle des codes vestimentaires noirs. On parle ici de sape, couture, statement politique, d’un héritage de style né dans les marges, transformé en puissance, et nos queens ont compris la mission. ✨

Top 5 : Lupita Nyong’o 🔥

Glaciale, majestueuse, souveraine. Dans un costume-robe bleu ciel signé Chanel, Lupita Nyong’o incarne littéralement la déesse de l’hiver. Le voile en cape, les broderies, le chapeau… chaque détail est un hommage à l’élégance noire réinventée. Classique et futuriste à la fois. On valide fort.

Top 4 : Janelle Monáe 🔥

Toujours aussi audacieuse, Janelle nous offre une silhouette coupée au couteau entre dandy rétro et super-héroïne afro-futuriste. Ce mix entre rayures, rouge éclatant et noir profond ? Une masterclass. Le sac, le monocle, le chapeau ? Chaque accessoire claque comme une revendication.

Top 3 : Tem’s 🔥

Notre queen nigériane a foulé le tapis avec une tenue tout droit sortie des rêves d’une aïeule textile. Wax, coupe victorienne, ombrelle en pagne assortie… Elle a transformé la tradition en haute couture.

Une masterclass en storytelling vestimentaire. 🫶🏾

Top 2 : Doechii 🔥

Non. Mais. Elle. A. SLAY. 🔥
Entre tailleur monogrammé twisté version shorts, afro soulignée, nœud bordeaux et cigare bien calé à la main, Doechii a incarné une masculinité féminine black queersy et affirmée. Elle ne s’est pas habillée, elle a posé un statement.

Top 1 : Rihanna🔥

C’était pas un look. C’était un acte politique.
Notre Badgal préférée a débarqué avec une NOUVELLE GROSSESSE, en tailleur corseté, cravate à pois, manteau d’épaules drapées et chapeau oversized. Elle a marché comme on marche sur l’histoire : avec assurance, noirceur assumée, et ventre arrondi comme étendard de puissance. Et bim💥

A la semaine prochaine la Team !

Absana

Absana

Absana est la chargée de communication de TQJSN

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