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Ma vie a-t-elle du SENS ?

Dans mon précédent texte, je vous parlais de l’importance de « connaître son pourquoi ».

Aujourd’hui, dans la continuité des questions existentielles de ma vie de trentenaire, je souhaite aborder la notion du « sens ».. tout un programme !

En septembre dernier, j’ai bénéficié d’une promotion qui m’a permis d’accéder à un poste de responsabilités et surtout de prestige. J’étais ravie, moi, enfant ainée de parents Ouest-africains.

J’évoluais dans les hautes sphères de la finance après toutes ces années de dur labeur. Si au début j’étais euphorique malgré l’évidente charge de travail relative à ce type de jobs, des doutes se sont très vite installés à tel point que j’ai envisagé très sérieusement de démissionner ou de changer à nouveau.
Un beau jour d’automne, j’en touchai mot à l’une de mes nouvelles collègues qui me répondit « Tu sais Syra, toi seule sait ce que tu veux finalement. Si pour toi ça n’a pas de sens, vaut mieux arrêter maintenant. Moi, perso, c’est simplement alimentaire, ce sont mes enfants ma vraie vie ». S’en est
suivi tout un laïus sur des truismes de développement personnel sauce 21è siècle hyper-capitaliste (don’t get me wrong, j’adore cette fille haha).

A la fin de cette journée qui m’avait émotionnellement épuisée (intoverted life !!), je cherchai la signification de l’expression « avoir du sens » sur Google car cette phrase bourdonnait en moi.

Voici ce sur quoi je tombai : « Être logique, rationnel, conforme à la raison ». Cela ne m’a pas aidée davantage mais j’y ai pensé des jours durant après cet échange.
Vous vous demandez sûrement à ce stade quel est le rapport avec la notion du (non-)désir d’enfants.

Patience !
En tant qu’aînée, j’ai longtemps (et jusqu’à présent) du composer avec un excès de rationalité. Je ne sais pas ce qu’est le lâcher-prise, j’apprends encore. Je doute très peu ou du moins je m’interdis de douter. J’ai plus ou moins toujours rejeté l’idée de la maternité car je considérais – entre autres – déjà l’avoir vécu à travers mes (nombreux) frères et sœurs, l’idée d’être en couple « traditionnel » me rebutait, je pensais être épanouie une fois avoir atteint le fantasme d’être une Olivia Pope version finance ainsi que tant d’autres certitudes.

Mais me voici, à 32 ans en plein doutes professionnel ET personnel : je suis plus ouverte à l’idée de devenir mère, j’ouvre mon cœur à certaines possibilités romantiques et conjugales, je rêve d’un boulot plus « pépère ». Je réfléchis et sur-réfléchis encore et toujours.
Et j’en arrive à la question de départ, tout cela a-t-il du sens ? Dois-je mettre de la rationalité partout ? Ma vie a-t-elle du SENS ?

Je ne saurai répondre, 2024 répondra peut-être pour moi !

Ce que je sais aujourd’hui, c’est que le doute fait partie de la vie, il est même indispensable et comme m’a dit mon papa récemment, « Le doute est le commencement de la sagesse ».

Le doute fait donc sens (?).

Article rédigé par Syra