Helen O Dickens, la médecin qui a popularisé le frottis
Helen Octavia Dickens, née le 21 février 1909 à Dayton, Ohio, a laissé une empreinte dans le domaine de la médecine et de la justicesocial. En tant que première femme afro-américaine admise au Collège américain des chirurgiens en 1950, elle a ouvert la voie à de nombreuses autres femmes et a contribué à réduire les disparités de santé.
Contexte familial et éducation
Helen était la fille de Charles Warren Dickens et Daisy Jane Dickens. Son père, ancien esclave et porteur d’eau pendant la guerre civile, a été élevé par un colonel de l’Union dès l’âge de 9 ans. Il a pris le nom de Charles Dickens après avoir rencontré le célèbre romancier britannique. Malgré les préjugés, il a poursuivi son éducation et a encouragé ses enfants à faire de même.
Encouragée par ses parents, Helen a fréquenté des écoles où il n'y avait pas de ségrégation. Elle a obtenu une bourse d’études complète pour le Crane Junior College à Chicago, où elle a étudié les matières pré-médicales. Malgré les défis en tant qu’étudiante noire et femme, elle a persévéré et a obtenu son diplôme de l’Université de l’Illinois en 1932. Elle a ensuite obtenu son diplôme de médecine (M.D.) de la même université en 1934 et une maîtrise en sciences médicales de l’Université de Pennsylvanie en 1943.
Je me suis assise au premier rang. Si d’autres élèves voulaient une bonne place, ils devaient s’asseoir à côté de moi. S’ils ne le faisaient pas, cela ne me concernait pas.
Carrière et impact
En tant que première femme afro-américaine admise au Collège américain des chirurgiens en 1950, Helen Dickens a ouvert la voie à d’autres femmes et a contribué à réduire les disparités de santé. Elle a travaillé dans plusieurs cliniques et cabinets privés, notamment à la Clinique Aspiranto Health Home fondée par le Dr. Virginia Alexander et à la Clinique pour adolescents de l’Université de Pennsylvanie, qu’elle a elle-même créée. Son objectif était de fournir des soins de santé de meilleure qualité à la communauté afro-américaine, en luttant contre la ségrégation raciale et résidentielle intégrée dans la médecine de l’époque.
La mort tragique d’Henrietta Lacks en 1951, des suites d’un cancer du col de l’utérus, a profondément marqué Helen Dickens. Henrietta Lacks aurait pu être sauvée si elle avait eu accès à un test de Papanicolaou*, qui était principalement accessible aux femmes blanches aisées à l’époque. Cette inégalité l’a profondément touchée et a renforcé sa détermination à améliorer les soins de santé pour la communauté afro-américaine.
Helen Dickens a donc décidé de consacrer sa carrière à la lutte contre les disparités de santé. Elle a travaillé dans plusieurs cliniques et cabinets privés, notamment à la Clinique Aspiranto Health Home fondée par le Dr. Virginia Alexander, ainsi qu’à la Clinique pour adolescents de l’Université de Pennsylvanie, qu’elle a elle-même créée. Son objectif était de fournir des soins de santé de meilleure qualité à la communauté afro-américaine, en luttant contre la ségrégation raciale et résidentielle intégrée dans la médecine de l’époque.
Helen Dickens a ainsi utilisé sa position pour combattre les inégalités et promouvoir des soins de qualité pour tous, en honorant la mémoire d’Henrietta Lacks et en veillant à ce que d’autres femmes ne subissent pas le même sort tragique.
*Le test de Papanicolaou, aussi appelé test Pap ou cytologie cervicale, est un test de dépistage du cancer du col de l'utérus